L'optimisme, ce n'est pas le refus de voir ce qui ne va pas, c'est le désir de ne pas s'y attarder. // Donne moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d'accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux. (Marc Aurèle) // Don't raise your voice; improve your argument. (Desmond Tutu) // Be the change you want to see in the world. (Gandhi)

6.12.20

Tous les pays développés ont mis au point des protocoles en cas de maladies mortelles transmissibles. 
La plupart des pays en voie de développement ont même des stratégies détaillées pour parer à cette éventualité. 
Il y a des directives et des systèmes prévus en cas d’épidémie. En théorie, ils devraient fonctionner. Mais la nature se moque des théories. La faillibilité humaine se moque des théories.
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Là où le coronavirus s’est arrêté, Darwin a pris le relais. » La cupidité et la peur, la criminalité et l’incompréhension, l’ignorance et la stupidité. Le chaos.
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On est comme ça, les êtres humains. Quand on a quelque chose pour rien, on prend toujours plus qu’il ne faut.
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Je refuse de me porter candidat parce que je ne crois pas à la démocratie. Pas maintenant.
–À quoi crois-tu alors ?
–Même dans un monde parfait, la démocratie est une sale affaire. Ce monde est foutu. Ce qu’il faut, c’est un dictateur bienveillant.
–C’est une plaisanterie ? demande le pasteur, rempli d’un dégoût incommensurable.
Les Romains seraient d’accord avec lui, Nkosi, dit Père, d’un ton soulagé et apaisant. En temps de crise, ils élisaient un dictateur. À l’époque, c’était un terme positif.
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Nous sommes des animaux, Nico. Des animaux sociaux. Des animaux sociaux domestiqués. 
Avec une mince couche de civilisation. Des créatures dociles quand tout va bien, quand les conditions sociales demeurent normales et paisibles. 
Mais si on perturbe ces conditions, la couche s’efface. Alors, on devient sauvages ; on devient des prédateurs, des tueurs et on chasse en meutes.
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Vous savez ce que David Attenborough a dit concernant l’espèce humaine ? demanda la femme, faisant allusion au célèbre présentateur d’émissions sur la nature à la télévision britannique.
–Oui. Il a dit que l’espèce humaine était un fléau sur la Terre. Et je pense comme lui.
–Sincèrement ?
–Absolument.
–Et vous croyez qu’on peut contrôler ce fléau ? C’est à ce moment-là que ma mère a compris qu’on parlait d’autre chose. C’était un genre de test. Une prolongation du dîner, mais en plus prudent,
en plus réservé, et avec beaucoup plus de sous-entendus.
–Écoutez, dit ma mère, si je pouvais développer demain un virus capable de neutraliser quatre-vingt-dix pour cent de ce fléau, je le ferais.
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L’espèce humaine ne peut pas changer, l’homme ne peut tout simplement pas changer. L’évolution nous a programmés pour continuer à consommer jusqu’à ce que tout ait disparu.

(L'Année du lion de Deon Meyer)

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