C’est une robe qui te déshabille si bien
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Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,
Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,
Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,
Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.
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Il marche toujours à côté du bonheur en se créant tant de besoins.
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—Je viens voir Coco Mal-Perché !
La fille pousse une porte et annonce :
—Monsieur Poulet-Malassis, votre rendez-vous est arrivé.
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Parfois je n’arrive plus à me suivre. Je devrais me mettre une laisse !
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Le curé, pendant confesse, m’a demandé si tu avais des nouvelles de Dieu te concernant et si, t’égarant peut-être dans une autre église, tu l’avais vu récemment ?
—On se salue quand on se croise, répond Baudelaire, mais comme deux qui ne sauraient éteindre tout à fait le souvenir d’anciennes rancunes…
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Il y a des moments où je doute de votre état mental, mon cher Baudelaire. Il y en a où je n’en doute plus ; c’est la plupart du temps.
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Poulet-Malassis fait les présentations :
—L’avocat que nous avons engagé : Gustave Gaspard Chaix d’Est-Ange !
—Chères fesses d’ange ? a compris Charles en s’étonnant de ce patronyme à rallonge.
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Les Bijoux… On retire Les Bijoux du livre et c’est Baudelaire qui s’en trouve castré.
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Aux yeux de plusieurs, Charles reste un étranger et l’étranger c’est l’ennemi.
(Crénom, Baudelaire ! de Jean Teulé)
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