J'avance l'hypothèse qu'il existe des affinités naturelles entre certaines langues et certaines formes de discours.
Sibilant et cérémonieux, le français est sans nul doute, d'après mon expérience, la langue de la séduction et de la diplomatie, la langue des mensonges.
L'italien en revanche particulièrement entraînant est idéal avec ces diminutifs pour converser avec les enfants.
Le grec ancien est à la fois la langue de l'épopée, de la tragédie et de la philosophie.
J'irai au combat avec quel combattant parlant le latin, si brutal et incisif,
et j'ai du mal à comprendre qu'on puisse vouloir écrire un roman dans un autre idiome que l'anglais avec son vocabulaire surabondant et sa remarquable capacité à passer sans effort du lyrique au vulgaire, de l'obscène au sublime. Mais si je devais haranguer la foule je le ferai en créole. Le créole a cette faculté de condenser le sentiment et l'idée, une concision, une violence qui font des haïtiens de brillants orateurs, y compris les moins volubiles et dans la bouche de quelqu'un qui sait vraiment parler une langue magnifique.
Sibilant et cérémonieux, le français est sans nul doute, d'après mon expérience, la langue de la séduction et de la diplomatie, la langue des mensonges.
L'italien en revanche particulièrement entraînant est idéal avec ces diminutifs pour converser avec les enfants.
Le grec ancien est à la fois la langue de l'épopée, de la tragédie et de la philosophie.
J'irai au combat avec quel combattant parlant le latin, si brutal et incisif,
et j'ai du mal à comprendre qu'on puisse vouloir écrire un roman dans un autre idiome que l'anglais avec son vocabulaire surabondant et sa remarquable capacité à passer sans effort du lyrique au vulgaire, de l'obscène au sublime. Mais si je devais haranguer la foule je le ferai en créole. Le créole a cette faculté de condenser le sentiment et l'idée, une concision, une violence qui font des haïtiens de brillants orateurs, y compris les moins volubiles et dans la bouche de quelqu'un qui sait vraiment parler une langue magnifique.
(Mischa Berlinski, Dieu ne tue personne en Haïti)
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