28.8.18
21.8.18
15.8.18
J'avance l'hypothèse qu'il existe des affinités naturelles entre certaines langues et certaines formes de discours.
Sibilant et cérémonieux, le français est sans nul doute, d'après mon expérience, la langue de la séduction et de la diplomatie, la langue des mensonges.
L'italien en revanche particulièrement entraînant est idéal avec ces diminutifs pour converser avec les enfants.
Le grec ancien est à la fois la langue de l'épopée, de la tragédie et de la philosophie.
J'irai au combat avec quel combattant parlant le latin, si brutal et incisif,
et j'ai du mal à comprendre qu'on puisse vouloir écrire un roman dans un autre idiome que l'anglais avec son vocabulaire surabondant et sa remarquable capacité à passer sans effort du lyrique au vulgaire, de l'obscène au sublime. Mais si je devais haranguer la foule je le ferai en créole. Le créole a cette faculté de condenser le sentiment et l'idée, une concision, une violence qui font des haïtiens de brillants orateurs, y compris les moins volubiles et dans la bouche de quelqu'un qui sait vraiment parler une langue magnifique.
Sibilant et cérémonieux, le français est sans nul doute, d'après mon expérience, la langue de la séduction et de la diplomatie, la langue des mensonges.
L'italien en revanche particulièrement entraînant est idéal avec ces diminutifs pour converser avec les enfants.
Le grec ancien est à la fois la langue de l'épopée, de la tragédie et de la philosophie.
J'irai au combat avec quel combattant parlant le latin, si brutal et incisif,
et j'ai du mal à comprendre qu'on puisse vouloir écrire un roman dans un autre idiome que l'anglais avec son vocabulaire surabondant et sa remarquable capacité à passer sans effort du lyrique au vulgaire, de l'obscène au sublime. Mais si je devais haranguer la foule je le ferai en créole. Le créole a cette faculté de condenser le sentiment et l'idée, une concision, une violence qui font des haïtiens de brillants orateurs, y compris les moins volubiles et dans la bouche de quelqu'un qui sait vraiment parler une langue magnifique.
(Mischa Berlinski, Dieu ne tue personne en Haïti)
L’histoire que les habitants d’Anse-du-Clerc racontent pour justifier leurs malheurs est toujours une variation sur le même thème :
la rancune conduit à la haine, la haine à la magie, la magie à la mort.
la rancune conduit à la haine, la haine à la magie, la magie à la mort.
Il existe un proverbe créole, « Pas gen mort Bondieu nan Haiti »,
qui signifie littéralement : « Dieu ne tue personne en Haïti »,
et, métaphoriquement, que personne n’y meurt de mort naturelle.
Quand la souffrance semble dénuée de cause évidente, ils en inventent une, et la chose qui permet de passer de la cause à l’effet est le surnaturel. Quand on raisonne de cette manière, chaque mort est un meurtre, chaque infortune un crime ; et le monde s’éclaire alors d’une sorte d’affreuse logique meurtrière.
(Mischa Berlinski, Dieu ne tue personne en Haïti)
8.8.18
5.8.18
2.8.18
1.8.18
Un jour ce seront les Blancs qui essaieront de traverser les frontières en grimpant sur des murs ou en crevant dans des barques pleines à ras bord au milieu de la Méditerranée.
Un jour, l'Europe sera finie, ce sera la guerre, et alors ils chercheront tous à partir en Egypte ou en Arabie saoudite trouver du travail, trouver une vie meilleure, comme nous aujourd'hui.
Et alors ils comprendront ce que c'est d'être né au mauvais endroit,
avec la mauvaise couleur de peau.
....
(Romain Puértolas in Les nouvelles aventures du Fakir au pays d'Ikéa)
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