Depuis son arrivée, il n'avait appris qu'une chose : en Afrique, une journée compte double, voire triple ou plus encore. Il avait l'impression d'être là depuis un mois. Outre la chaleur, chaque sensation vous foutait KO. Une simple odeur d'essence vous prenait à la gorge. Les couleurs vous serraient le cœur. Chaque goût bouleversait votre métabolisme, violentait vos nerfs, vous faisait comprendre à quel point la mort est déjà là, dans la pulpe d'un fruit, dans le piment des sauces, dans la tiédeur de la pluie... En quelques heures, vous deveniez accro à tout ce qui pouvait vous aider à tenir le coup. "Pour trouver l'Afrique, l'avait averti son père, il faut s'y perdre.
La misère de l'Afrique : personne ne songe à changer le système - violence, corruption, barbarie à tous les étages. Chacun vise au contraire à l'utiliser pour se tailler une place au soleil.
(Jean-Christophe Grangé in Congo Requiem)
La misère de l'Afrique : personne ne songe à changer le système - violence, corruption, barbarie à tous les étages. Chacun vise au contraire à l'utiliser pour se tailler une place au soleil.
(Jean-Christophe Grangé in Congo Requiem)
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