L'optimisme, ce n'est pas le refus de voir ce qui ne va pas, c'est le désir de ne pas s'y attarder. // Donne moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d'accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux. (Marc Aurèle) // Don't raise your voice; improve your argument. (Desmond Tutu) // Be the change you want to see in the world. (Gandhi)

31.8.06

DSI.Con, un livre à la fois drôle et sérieux (les blocs 'Kit de Survie' contiennent de bons conseils). On apprécie d'autant plus à mon avis quand on a eu l'occasion d'être confronté à certaines situations.
Quelques sujets que j'ai particulièrement apprécié :
'Mon consultant et moi'
'J'ai adopté un Linuxien'
'Les utilisateurs commencent à me gonfler'
'Le mec hors bail' (pour Make or Buy)
'J'ai l'ERP qui flageole'

et des acronymes intéressants ou plutôt des définitions peu orthodoxes :

* PIPO Systèmes, (Produits Informatiques Pour l'Organisation), 'leader sur le marché, avec des technologies évolutives qui correspondent à vos besoins, à des coûts défiants toute concurrence', bref classique et 'pipeau' !
* CUCU (Club des Utilisateurs pour un Computing Unifié)
* Méthode SDF (Sans Débourser un Fifrelin)
* TFPER (Tâches à Fort Potentiel d'Emmerdements Récurrents)
* ERP = Encore Régler le Paramétrage = Entreprise de Ratage Programmé = Eviter de Réfléchir Profondément
* SAP (Super Affaire Pourrie)
* PEOPLESOFT(Pourvu En Obligations Pourries Laissées En Solde Ou Foutues de Travers)

Pour ma part, j'ai déjà expérimenté :
- La mise en place d'ERP aux coûts de paramétrage et de consulting hallucinants ! sans compter l'incompétence de la plupart des consultants sur le dossier,

- Le YAKAFAUQUON des consultants et autre architectes - qui ne sont plus là quand les ennuis qu'ils ont semés arrivent inéluctablement - parfois on a de 'vrais cons' aux manettes - Bon c'est vrai j'ai une dent et une rancune tenace vis à vis des consultants, pour autant j'en ai rencontré d'excellents, malheureusement ce sont rarement eux qui interviennent au quotidien sur les missions,

- La déconnexion de la réalité et de la vraie vie de certains (consultants, fournisseurs, autres, …) qui perdent la notion d’efficacité, de coûts, … et qui oublient qu’ils sont là non pas pour se faire seulement plaisir mais aussi pour délivrer des outils opérationnels et à des coûts raisonnables (j’ai tendance à croire qu’ils ne se comporteraient souvent pas de la même façon s’il s’agissait de leur argent)

- Des projets aux forfaits qui dérapent et des prestataires qui jouent les avenants pour masquer leur incapacité à délivrer le produit demandé (pour être honnête il n'y a pas que le prestataire qui est coupable dans l'histoire)

- La lutte contre les 'bons conseils' récupérés par le DG sur un parcours de golf (faut passer en Web 2.0, faut travailler avec la société TrucMachinBidule, faut mettre en place un ERP, ...)

- Les a-priori ; "c'est une grande société réputée sur le marché - et donc cela devrait fonctionner parfaitement", et in fine on se retrouve avec plusieurs niveaux de sous-traitants et parfois plusieurs niveaux d'incompétences - In fine c'est toujours une histoire d'hommes, autant privilégier des petites structures et bien connaître les intervenants

- Le paradoxe "de la résistance aux changements mais de l'attrait des nouvelles technologies". Comme disait Anatole de Monzie « Les Français adorent les révolutions, mais ils ont horreur du changement. ‘

- Les difficultés parfois pour obtenir une description d'un besoin et pour sensibiliser au ROI (i.e. à la justification de la demande et au besoin de la situer dans un contexte plus général)

- Des restrictions budgétaires alors qu'il y a des investissements 'somptuaires' mais sans 'bon sens'

- Les relations avec la presse : ce qui est écrit n'est pas forcément ce qui a été dit. Il est préférable de demander un droit de lecture avant publication !

- Des livraisons d’applications catastrophiques – avec absence de qualité du code, pas de souci de la problématique d’exploitation ou de performance, bref … un fournisseur de bien piètre qualité.

- Des relations difficiles entre la DSI locale et les directives de la DSI groupe (mondiale), des procédures strictes & pénibles, du bullshit qui nuit à la digestion. Et le besoin de faire un minimum de politique !

- etc...

Mais tout n’est négatif, loin de là ! J’ai aussi vu :

- des projets livrés dans les temps et qui ont largement contribués au développement de la société
J’adhère au motto «Don’t just write code. Code right !» vu dans une société de mon parcours professionnel
- des applications de qualité et hautement ‘reliable’ & ‘scalable’ (délivrées par de petites équipes)
- des équipes motivées et qui donnaient le meilleur !
- des relations de confiance et de simplicité entre les dirigeants et la DSI (*)
- de bonnes relations entre la DSI et les utilisateurs (*)
(*) après une phase d’apprentissage sur la meilleure façon de travailler ensemble
- les apports d’un groupe mondial en terme de logistique


et globalement plus de positif que de négatif. Mais c'est tellement facile de mettre l'emphase sur ce qui ne va pas :)

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