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29.12.15


La religion fait peut-être aimer Dieu 
mais rien n'est plus fort pour faire détester l'homme et haïr l'humanité. 


Quel meilleur moyen que l’espoir et le merveilleux pour enchaîner les peuples à leurs croyances, car qui croit a peur et qui a peur croit aveuglément.

C’était le regard d’un homme qui, comme lui, avait fait la perturbante découverte que la religion peut se bâtir sur le contraire de la vérité et devenir de ce fait la gardienne acharnée du mensonge originel.
  
Ce que son esprit rejetait n’était pas tant la religion que l’écrasement de l’homme par la religion.

Or la religion s’appauvrit et perd de sa virulence si rien ne vient la malmener. Elle se revitalise autant dans le stade et sur le champ de bataille que dans l’étude sereine en mockba .


La novlangue (était,  dans le roman 1984) une langue inventée en laboratoire qui avait le pouvoir d’annihiler chez le locuteur la volonté et la curiosité. Nos chefs d’alors prirent pour base de leur philosophie les trois principes qui ont présidé à la création du système politique de l’Angsoc : 
“La guerre c’est la paix”, 
“La liberté c’est l’esclavage”, 
“L’ignorance c’est la force”
 ils ont ajouté trois principes de leur cru : 
“La mort c’est la vie”, 
“Le mensonge c’est la vérité”, 
“La logique c’est l’absurde”.

2084. La fin du monde, de Boualem Sansal


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